Cela parce que les hommes sont à la fois partie intégrante et facteur de la technologie, et cela non seulement parce qu’ils inventent les machines ou travaillent auprès d’elles, mais parce qu’ils constituent les groupes sociaux qui dirigent sa mise en œuvre et son application. La technologie, en tant que mode de production, visitez jeux de casino, en tant que l’ensemble des instruments, des dispositifs et des appareils qui définissent l’ère de la machine, est par le fait même un mode d’organisation et de perpétuation (ou de transformation) des relations sociales, une manifestation de la pensée dominante et de schémas comportementaux et un instrument de contrôle et de domination.
La technique elle-même peut favoriser autant l’autoritarisme que la liberté, la rareté autant que l’abondance, l’élargissement du labeur autant que son abolition. Le National socialisme est un exemple frappant de la façon dont une économie hautement rationnelle et mécanisée parvenant à la plus haute productivité peut aussi fonctionner dans l’intérêt de l’oppression totalitaire et de la perpétuation de la rareté. Le Troisième Reich est en effet une forme de « technocratie » : les considérations techniques inhérentes à la rationalité et à l’efficacité impérialistes supplantent les critères traditionnels de profit et de bien-être collectif visiter casino en ligne. Dans l’Allemagne nationale-socialiste, le règne de la terreur ne repose pas uniquement sur la force brute, elle-même étrangère à la technologie, mais également sur des manipulations ingénieuses du pouvoir inhérent à la technologie : l’intensification du labeur, la propagande, l’entraînement de la jeunesse et des ouvriers, l’organisation des bureaucraties gouvernementales, industrielles et du parti – lesquels constituent le dispositif quotidien de la terreur – répondent tous aux impératifs de la plus haute efficacité technologique. Cette technocratie terroriste ne peut être attribuée aux impératifs exceptionnels de l’économie de guerre. Celle-ci est bien au contraire l’état naturel de mise en forme sociale et économique nationale-socialiste, mise en forme dont la technologie est l’un des stimuli principaux.
L’individu humain que les représentants de la révolution de la classe moyenne ont consacré comme l’unité ultime et la fin de la société portait en lui des valeurs en contradiction éclatante avec celles qui ont prise sur la société d’aujourd’hui. Si l’on tentait de rassembler un unique concept les différents courants religieux, politiques et économiques qui ont forgé la notion d’individu au XVIe et au XVIIe siècle, on pourrait définir cet individu comme le sujet d’un certain nombre de normes et de valeurs sur lesquelles aucune autorité extérieure ne devait avoir d’emprise. Ces normes et ces valeurs se rapportaient aux formes de vie sociale et personnelle les plus adéquates en vue du plein développement des capacités et facultés humaines. De ce fait, elles constituaient la « vérité » de son existence individuelle et sociale. On considérait que tout individu, en tant qu’être rationnel, était capable de découvrir ces formes de vie par sa propre pensée et qu’une fois cette liberté de pensée acquise il était capable de diriger son action en vue de leur actualisation. La tâche dévolue à la société était alors de garantir ces libertés à l’individu et d’écarter les entraves à son action rationnelle.